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Billet. Les actions, de la prime de risque à la prime de jeu!

Les actions américaines sont elles trop chères?

C’est le type même de question qui parait intelligente mais qui en réalité est stupide.

Trop chères par rapport à quoi?

Dans l’article ci dessous il est considéré que les actions sont trop chères par rapport au crédit et par rapport aux obligations.

C’est une comparaison interne c’est à dire qui prend comme critère le rendement interne de l’action tel qu’il ressort de sa part dans les bénéfices; le rendement actuel des bénéfices du S&P 500 est de 3,7% ce qui se compare défavorablement aux 5,6% des obligations des entreprises.

La prime dite de risque apparait en effet faible puisque négative!

Dans la réalité les acheteurs d’actions acceptent de payer « trop » cher sur la base des rendements internes comparés des actions et des obligations .

Mais


la prime de risque s’est inversée dans le monde post moderne; elle est devenue une surcote, une prime que l’on accepte de payer … pour jouer. La prime de risque s’est inversée en prime de jeu.

Parce qu’une action c’est un bon de droit à écart de cours! Un jeu, un droit à plus value. Un billet de loterie, un billet pour participer au tirage et à la poursuite du Ponzi; poursuite de la Chaine du Bonheur.

Chaque action se décompose en une valeur interne qui donne droit au rendement des bénéfices et une valeur externe qui est le droit de participer au Ponzi/Chaine du Bonheur qui est couplé au nouveau monde des actifs financiers.

Les autorités monétaires – et budgétaires – ont branché une colossale Loterie sur le marchés des actifs et singulièrement celui des actions-et on tire sans cesse des Gros Lots qui font envie et excitent les appétits. Chacun sait que les joueurs s’exagèrent toujours leur chance gagner le gros lot donc ils surpaient les billets de loterie.

Une action c’est un actif qui donne droit à un rendement des bénéfices plus un billet de loterie attaché qui donne droit au Ponzi.

Et tant que le Ponzi monétaro-budgétaire continue, au delà des oscillations de court terme, les actions vaudront plus chères , seront surpayées par rapport aux obligations.

Note il y a aussi un mini Ponzi sur les obligations mais il est plus modeste.

Le principe qui consiste à brancher une Loterie sur les actifs financiers et monétaires a été utilisé pour la première fois sciemment lors de la Révolution Française par le Contrôleur Desmarais!

Confronté au problème de la dévalorisation continue des Assignats, lorsqu’ils sont tombés a moins de 5% de leur valeur nominale, Desmarais a couplé les Assignats à une Loterie qui les a temporairement remonté à 20% de leur valeur nominale; les Chemins de fer Français en leur temps ont branché une loterie sur leurs emprunts eux aussi pour baisser le cout de leur dette.

Notre époque post-moderne a tiré toutes les leçons de l’Histoire et surtout tiré profit de la situation qui prévaut depuis 1971 ou le dollar étant désancré/libéré, on peut en créer autant que l’ont veut pour alimenter le Ponzi … tant qu’il est accepté.

Des valorisations boursières très élevées – Bloomberg

Les marchés à revenu fixe envoient un avertissement aux haussiers des actions : les actions sont proches de leur niveau le plus surévalué par rapport au crédit aux entreprises et aux bons du Trésor depuis environ deux décennies.

C’est ce que montre un indicateur qui évalue le profit que les entreprises peuvent générer par rapport au prix de leurs actions, autrement dit le rendement des bénéfices. Il compare ensuite ce résultat au rendement qu’un investisseur pourrait obtenir avec des obligations.

L’opinion classique est que les actions devraient avoir un « rendement des bénéfices » plus élevé parce qu’elles sont beaucoup plus risquées. Mais alors que les actions battent record après record, l’inverse s’est produit et le S&P 500 continue de devenir plus cher que tout autre indice.

Les haussiers estiment que les valorisations seules ne suffiront pas à stopper cette hausse, et c’est effectivement le cas depuis un certain temps. Cependant, la nervosité concernant les cours des actions commence à se faire plus forte, en particulier avec la résurgence des craintes d’inflation.Image may be NSFW.
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Le rendement actuel des bénéfices du S&P 500 s’élève à 3,7 %, soit le plus bas niveau par rapport aux bons du Trésor depuis 2002. Comparé au rendement de 5,6 % des obligations d’entreprises en dollars notées BBB, les actions sont proches du plus bas niveau depuis 2008.

« Alors que les bons du Trésor restent sous pression, poussant les rendements à la hausse, les valorisations des actions devraient s’ajuster à la baisse pour rester compétitives », a déclaré Michael O’Rourke, stratège en chef des marchés chez JonesTrading.

Depuis le début du siècle, le rendement des actions est inférieur à celui des obligations, ce qui tend à annoncer des difficultés pour le marché boursier. 

Au cours de cette période, un tel résultat négatif ne s’est produit que lorsque l’économie était confrontée à une bulle ou à une montée en flèche du risque de crédit, selon Ven Ram, stratège pour Bloomberg Markets Live.

Certains analystes anticonformistes estiment que les rendements obligataires pourraient encore augmenter, ce qui creuserait l’écart, toutes choses égales par ailleurs. Padhraic Garvey, d’ING Groep, estime par exemple que le rendement des bons du Trésor à 10 ans grimpera à environ 5,5 % d’ici la fin de l’année, contre 4,62 % actuellement.

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