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Ukraine – Le début d’une fin qui est encore loin

Le premier pas de Trump dans les négociations avec la Russie sur l’Ukraine a provoqué quelques vagues.

Le secrétaire américain à la Défense Pete Hegseth a annoncé que l’Ukraine, devra céder des territoires à la Russie. L’Ukraine n’aura pas sa place au sein de l’OTAN. Les États-Unis ne donneront aucune garantie de sécurité à l’Ukraine. Ni l’armée américaine ni l’OTAN ne participeront à une quelconque mission de maintien de la paix en Ukraine.

Les Etats-Unis ont ainsi concédé à la Russie deux de ses principales demandes. Les quatre régions ukrainiennes et la Crimée seront rattachées à la Russie. L’élargissement de l’OTAN vers l’Est a été stoppé. Tout déploiement américain en Ukraine est, pour l’instant, hors de question.

Mais le diable est dans les détails.

La Russie voudra des accords et des garanties juridiques. Elle sait que ceux-ci pourraient (une fois de plus) être rompus, mais il vaut toujours mieux en avoir que pas du tout.

Il n’y a pas non plus d’accord sur le moment, le lieu et les modalités de la cessation des combats.

L’administration Trump souhaite un cessez-le-feu immédiat le long de la ligne de contact actuelle. Pour la Russie, il s’agit d’une simple répétition des accords de Minsk 1 et 2, utilisés pour soutenir l’Ukraine. Ce n’est pas une solution suffisante.

Le compte-rendu russe de l’appel Trump-Poutine d’hier dit :

Donald Trump s’est prononcé en faveur d’un arrêt des hostilités le plus rapidement possible et d’une résolution pacifique de la crise.

À son tour, Vladimir Poutine a souligné qu’il était nécessaire d’éliminer les causes profondes du conflit.

Trump veut un cessez-le-feu, Poutine en veut plus.

La question de l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN n’est qu’un des éléments des causes profondes du conflit. Pour mettre un terme à la guerre, il faut une structure de sécurité européenne durable et indivisible dans laquelle chaque grand pays puisse se sentir en sécurité.

Fin 2021, la Russie a présenté aux États-Unis et à l’OTAN deux documents qui évoquent des solutions potentielles. Les discussions à ce sujet n’ont même pas encore commencé. Ce sera un processus de longue haleine.

Si une structure de sécurité indivisible n’est pas trouvée et acceptée en Europe, la Russie devra recourir à des moyens militaires pour garantir sa sécurité et celle de ses alliés. Son opération militaire spéciale se poursuivra probablement jusqu’à ce que cet objectif soit atteint.

Rien ne laisse penser que Trump a pris conscience de l’ampleur du problème et qu’il est prêt à en discuter. Lorsqu’il découvrira qu’il n’y a pas de solution à court terme – un cessez-le-feu – à trouver, il pourrait vouloir abandonner toute la question et ignorer le résultat : « Laissons l’Europe s’en occuper… »

Lorsque l’administration Biden a provoqué et mené la guerre par procuration contre la Russie, les principaux pays européens ont ignoré leurs propres intérêts et se sont comportés comme des vassaux des États-Unis. Ils se plaignent aujourd’hui d’être exclus du processus de paix.

Eh bien, si vous vous comportez comme des vassaux et ignorez vos propres intérêts, pourquoi êtes-vous étonnés qu’on vous traite comme des vassaux et qu’on ignore vos propres intérêts ? Ayez du cran et battez-vous pour vos intérêts. Alors peut-être, juste peut-être, d’autres commenceront également à prendre vos intérêts en compte.

« b » de MoA

EN PRIME

Quel que soit l’objectif que le président américain décide d’atteindre pour l’Ukraine, une chose est claire : l’Europe n’est pas prête à assumer sa part énorme du fardeau.

Bloomberg Economics

12 février 2025

Donald Trump commence à dire aux dirigeants de l’Union européenne ce qu’ils doivent faire s’ils veulent garantir la paix en Ukraine. Ses exigences vont pousser l’Union européenne dans ses derniers retranchements.

Le président américain Donald Trump s’est entretenu mercredi avec Vladimir Poutine , lançant ainsi les négociations de paix, au moment même où son secrétaire à la Défense expliquait à ses alliés européens qu’ils allaient devoir assumer la plus grande partie du fardeau de tout accord.

Bloomberg Economics estime que la protection de l’Ukraine et l’expansion de leurs propres forces armées pourraient coûter aux principales puissances du continent 3,1 Trillions de dollars supplémentaires au cours des dix prochaines années.


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