À l’Assemblée, le ministre de la Justice a exprimé le souhait que l’appel de Marine Le Pen soit jugé dans un délai lui permettant de se présenter à la présidentielle de 2027, en cas d’annulation de sa peine. Gérald Darmanin souligne tout de même que la cour d’appel de Paris est « parfaitement indépendante dans son organisation ».
Public Senat
Publié le 01/04/2025
Au lendemain de la condamnation de Marine Le Pen à cinq ans d’inéligibilité, avec exécution immédiate, dans le cadre de l’affaire des assistants parlementaires, les députés du Rassemblement national expriment leur colère à l’Assemblée.
« Il y a des tyrannies qui enferment leurs opposants, il y a désormais des juges tyrans qui exécutent l’état de droit en place publique », a clamé Jean-Philippe Tanguy, déclenchant de vives réactions à la gauche de l’hémicycle. « Le groupe Rassemblement national ne vous laissera pas voler l’élection présidentielle ! », s’est-il exclamé. Car, si Marine Le Pen a déjà indiqué faire appel de la décision du tribunal, son recours pourrait ne pas être examiné avant le scrutin de 2027, ce qui l’empêcherait de se présenter.
« Je souhaite personnellement que le jugement nouveau à la Cour d’appel de Paris puisse être organisé dans un délai le plus raisonnable possible, avec l’esprit dans lequel Mme Le Pen va interjeter appel », a affirmé le ministre de la Justice. Dans sa réponse au député, Gérald Darmanin a toutefois insisté sur le fait que la cour d’appel était « parfaitement indépendante dans son organisation pour fixer la date de cet appel ».
Gérald Darmanin apporte son soutien aux magistrats menacés
Le garde des Sceaux a également souhaité apporter son soutien aux magistrats chargés de juger l’affaire. « En démocratie, il est inacceptable que des personnes puissent menacer physiquement des magistrats. Il me semble que quand on réclame l’Etat de droit, cela vaut pour tous les magistrats libres et indépendants de ce pays », a-t-il insisté.