La « dédollarisation » en tant qu’évènement est un mythe.
C’est un mythe en termes techniques, pratiques, économiques mais aussi en termes logiques.
C’est aussi et surtout un mythe de toute puissance de ceux qui se croient les maitres du monde, parce qu’ils manipulent des abstractions et des signes.
La monnaie est un voile, un système qui recouvre le réel, au point qu’on la réifie et la fétichise. C’est bien sur également un catalyseur de transactions , un outil d’exploitation mais il ne faut jamais perdre de vue l’essentiel: c’est un signe et comme tout signe il est le produit d ‘un système vaste, surdéterminé, historique.
Le dollar est un signe, les monnaies sont des signes mais les idiots confondent les signes avec ce qu’ils représentent et comme ils peuvent jouer avec les signes, les autonomiser, les faire flotter ils en arrivent à croire qu’ils peuvent jouer avec tout ce qu’il y a derrière.
La dédollarisation est le mythe de la toute puissance des gnomes occidentaux et de leurs ennemis des BRIC’s, les uns et les autres tombant dans le même piège de l’illusion de la toute puissance magique qui consiste a confondre les ombres avec les corps, les ombres avec les réalités objectives.
La question de dédollarisation fait penser à celle de la naissance de la monnaie commune européenne, avec les mêmes imbécilités, les mêmes croyances et bien sur les mêmes conséquences prévisibles ; les échecs.
Les démiurges anglo saxons et européens qui ont forcé à la constitution de ce mouton à cinq pattes qu’est l’Union Européenne ont eux aussi cru que l’on pouvait mettre la charrue avant les bœufs, que l’on pouvait sur un ensemble disparate, antagonique, imposer la convergence et l’unité/complémentarité par la dictature d’un signe commun, l’Euro.
Ces zozos ont cru que l’on pouvait marcher sur la tête!
Ils ont rêvé comme des gamins vicieux que ces signes bougeaient un continent, ils ont rêvé dans leurs masturbations humides, qu’ils allaient faire magiquement ce que des siècles n’avaient jamais pu faire, unifier, converger, pacifier, standardiser, neutraliser le kaléidoscope européen. Et on a vu le résultat , un résultat lamentable aussi bien au plan économique que politique que géopolitique, que social et humain!
La question de la monnaie des BRIC’s est aussi stupide que celle de l’Euro qui je vous le rappelle a été promu, vendu aux peuples comme une dédollarisation, comme une émancipation, comme une monnaie souveraine, capable de concurrencer le dollar, de lui couper les pattes!
On allait se passer du dollar!
L’Europe et la BCE, à partir de cette erreur intellectuelle colossale , voire criminelle, à partir de ce mythe de la dédollarisation ont produit une servitude à nulle autre pareille, une servitude totale, une servitude qui s’est incrustée partout dans les pores du système européen; nous suons la servitude, nous baignons dans la servitude au point de faire exactement – comme dans NS2- Le contraire de tout ce qui est dans l’intérêt de nos peuples!
La dédollarisation mythique a produit une servitude redoublée!
Pourquoi ? Parce que la monnaie n’est qu’un signe et qu’elle même ne produit rien que des illusions, la réalité qui se cache derrière les signes est seule importante et la réalité est que l’euro dès le départ a inclus les vices de la servitude, en particulier: l’ouverture sur l’extérieur dont ont pu tirer parti les bourgeoisies compradores européennes .
Les excédents européens et singulièrement ceux des pays du Nord sont allés renforcer le système américain, financer ses déficits, son marché boursier, son beurre et ses canons!
C’est exactement le problème actuel de la Chine avec la fuite des capitaux de ses milliardaires compradores.
L’ouverture sur le monde, la libre circulation ont fait que les capitaux allemands, les excédents allemands et ceux des Pays du Nord n’ont jamais été intéressés à financer les investissements des Pays du Sud, les investissements de rattrapage des Pays Périphériques, non ces capitaux d’une part ont fuit aux Etats Unis et ont accumulé des dettes américaines et d autre part ils ont financé les sur-consommations des pays méditerranéens!
Jamais il n’y a eu réequilibrage, jamais de co-developpement, jamais d’unification jamais d’intérêts communs, toujours il y a eu exploitation et pillage.
Les banques allemandes scélérates ont recyclé les déficits US, ont financé les subprimes immobiliers US elles ont accumulé des Treasuries, des créances et des actifs financiers américains!
Les Pays du Nord ont recyclé les déficits américains parce que les USA sont le pays le plus sûr, le pays dont le taux de profitabilité est le plus élevé. Les USA sont le Centre du Capitalisme et aucune monnaie ne peut lutter contre cela dans un monde ouvert. Et tout bloc monétaire qui comporte des pays excédentaires et des pays déficitaires est condamné à subir des forces antagoniques dévastatrices.
Le système fondé sur le dollar est produit, notez bien le mot: produit.
Il est une résultante.
Il a été produit par l’Histoire, par les rapport des forces productives mondiales lesquelles se sont incarnées dans des nations , des institutions, des groupes sociaux et des hommes.
Certes ce sont des hommes qui semblent avoir décidé les réformes monétaires qui ont suivi la Seconde Guerre Mondiale, mais ces hommes n’ont fait qu’interpréter, mettre en forme la réalité brute de la situation objective: la domination américaine.
Le système dit du dollar-roi ou de Bretton Wood ou de Bretton Woods II est un système qui reflète, exprime la situation de domination américaine, le déclin britannique, la régression de l’Europe ravagée par la guerre et le réaménagement des intérêts coloniaux des uns et des autres. Il pointait également le conflit existentiel du monde capitaliste d’alors avec l’Union Soviétique qu’il s’agissait de contrer et même si possible de détruire préventivement avant qu’elle ne se redresse de sa guerre existentielle contre l’Allemagne et contre les puissances fascistes déclarées ou non déclarées.
Après la Seconde Guerre mondiale, le FMI et la Banque mondiale sont devenus les principaux organismes de coopération/d’exploitation internationale et de mise au pas .
Ces institutions sont issues des accords de Bretton Woods qui ont défini le futur ordre économique mondial à la fin de la Seconde Guerre mondiale. La signification de cet ordre économique était géopolitique: c’était la consécration de l’Hegemonie américaine avec un strapontin pour les Britanniques, la vassalisation de l’Europe Continentale , le pillage direct et indirect des colonies par l’échange inégal, , la préparation du conflit final avec l’URSS.
À l’époque, le président américain de l’époque, Franklin Roosevelt, avait prononcé ces paroles prophétiques : « Le moment de l’histoire où nous nous trouvons est plein de promesses et de dangers. Le monde évoluera soit vers l’unité et une prospérité largement partagée, soit il se divisera en blocs économiques nécessairement concurrents. » Roosevelt faisait ici référence à la compétition entre les États-Unis et leurs alliés et l’Union Soviétique.
L’ordre économique mondial convenu à Bretton Woods a consacré et fait des États-Unis la puissance économique hégémonique du monde. En 1945, ils étaient la plus grande nation industrielle du monde, ils disposaient du secteur financier le plus important, des forces militaires les plus puissantes et ils dominaient le commerce et les investissements mondiaux. Grâce à l’utilisation internationale du dollar ils allaient imposer leur culture, leurs institutions, leurs juridictions, leurs structures et superstructures dans tout le maillage du tissus occidental.
John Meynars Keynes qui a perdu la bataille de Bretton Woods a déclaré que son « idée prévoyante de créer une nouvelle institution pour équilibrer plus équitablement les intérêts des pays créanciers et débiteurs a été rejetée ».
Mais aujourd’hui, les mots de Roosevelt ont un nouveau contexte : celui entre les États-Unis et leurs alliés et un bloc émergent de nations du « Sud global ».
Robert Skidelsky, le commentateur de Keynes, a résumé le résultat : « Naturellement, les Américains ont obtenu gain de cause grâce à leur puissance économique. La Grande-Bretagne a renoncé à son droit de contrôler les devises de son ancien empire, dont les économies sont désormais sous le contrôle du dollar, et non de la livre sterling. » En échange, « les Britanniques ont obtenu un crédit pour survivre – mais avec des intérêts. » Keynes a déclaré au parlement britannique que l’accord n’était pas « une affirmation de la puissance américaine mais un compromis raisonnable entre deux grandes nations ayant les mêmes objectifs : restaurer une économie mondiale libérale. »
Le mot « libéral » est à prendre comme un euphémisme pudique c’est à dire qu’il désigne un monde capitaliste dominé apr l’Hegemon américain.
Les États-Unis, leurs alliés Anglo saxons et leurs vassaux Européens dominent le FMI et la Banque mondiale, les marchés mondiaux, tant en termes de théories, de pratiques , de personnel que de politiques. Ils imposent la domination du principe d’accumulation pour le profit, la concurrence des capitaux, les taux d’interêts mondiaux, le taux de profit mondial et les normes globales.
Pour tout résumer je dirai que ce bloc occidental impérial impose La Valeur mondiale, Valeur étant prise au sens concret, réel comme dans les marchandises mais aussi au sens « soft » de Valeur des actifs financiers mais aussi au sens de Valeurs humaines, Valeurs morales, beau, juste, souhaitable etc.
Le bloc occidental est celui qui définit et règle LA Valeur dans le monde. et cette valeur est le produit de la subjectivité américaine, elle est imaginaire, elle est le produit d’un monde imaginaire fondé sur la justification de l’exploitation/extorsion , elle n’est pas le produit de l’activité humaine de base qu’est le travail. Le système, occidental rejette la valeur travail il ne reconnait que partiellement la valeur d’échange car il la truque et il ne reconnait in fine que la valeur désir, le désir étant ce qu’il impose par la création de l’homme nouveau, création d’un nouveau sujet social qui accepte tout cela..
En 1990 les Etats Unis et l’Empire ont cru que c’était gagné; l’effondrement du système soviétiques a fait croire que le rêve de 1945 allait se réaliser, que le règne allait être sans partage , que l’Histoire s’était arrêtée, que l’Occident allait pouvoir collecter les fameux dividendes de la paix.
Finie la concurrence du modèle communiste, plus besoin de repartir les bienfaits du progrès par les hausses de pouvoir d’achat des salariés, , plus besoin de faire de la répartition, de la sociale démocratie non! On allait pouvoir être libéral c’est à dire entièrement tourné vers la maximisation des profits du capital, stopper l’érosion de la profitabilité.de ce capital !
Mais pour cela il fallait procéder à une mutation considérable; il fallait globaliser, c’est à dire admettre sur le marché mondial de nouveaux participants, ce qui fut fait avec la Chine!
Christine Lagarde, qui dirigeait la Banque centrale européenne (BCE), a été l’ancienne directrice générale du FMI. Elle a prononcé un important discours au printemps dernier devant le Council of Foreign Relations des États-Unis à New York. Elle y a évoqué avec nostalgie la période qui a suivi l’effondrement de l’Union soviétique dans les années 1990, annonçant une nouvelle période prospère de domination mondiale des États-Unis et de leur « alliance des volontaires ». « Après la guerre froide, le monde a bénéficié d’un environnement géopolitique remarquablement favorable. Sous la direction hégémonique des États-Unis, les institutions internationales fondées sur des règles ont prospéré et le commerce mondial s’est développé. Cela a conduit à un approfondissement des chaînes de valeur mondiales et, avec l’entrée de la Chine dans l’économie mondiale, à une augmentation massive de l’offre de main-d’œuvre mondiale. »
Ce fut l’époque de la vague de mondialisation, de l’augmentation des échanges. Une nouvelle étape de l’impérialisme pour:
-d’une part mettre en concurrence les salariés et faire baisser leurs prétentions en matière de jouissance et de consommation et
-d’autre part trouver des débouchés pour les équipements et les investissements.
Ce fut l’époque de la mondialisation heureuse , de l’augmentation des échanges commerciaux et des flux de capitaux, de la domination des institutions de Bretton Woods comme le FMI et la Banque mondiale, qui dictaient les conditions de crédit, avec l’espoir que la Chine serait soumise au bloc impérialiste après son adhésion à l’Organisation mondiale du commerce (OMC) en 2001.
Ce fut aussi l’époque de l’endettement heureux, du gout du risque car les deficits américains qui s’accumulaient revenaient aux USA pour financer les dettes du Gouvernement, celles Agences, celles des consommateurs et le jeu de Monopoly Boursier des grandes entreprises . La mondialisation est sœur de la croissance des masses d’endettement et de la financiarisation.
Mais les choses ne se sont pas déroulées comme prévu.
La Chine n’a pas joué le jeu de l’ouverture de son économie aux multinationales occidentales. Les États-Unis ont alors dû passer d’une politique de coopération et d’« engagement » à une politique d’«endiguement» puis maintenant de compétition stratégique à l’égard de la Chine.
La suite, on la connait et je n’ai pas le temps de m’y attarder car chacun a pu la constater; la Chine n’est pas tombée dans le piège du sous-développement colonial qui lui était tendu, elle a échappé au cercle vicieux du développement et de l’échange inégal, elle a continué de profiter de la manne de la demande occidentale et de ses investissements , mais elle a conservé la maitrise de son système par le maintien du pouvoir du Parti Communiste Chinois lequel a contré les effets néfastes du marché.
Le système Chinois a commis des erreurs développement mais il évité l’essentiel; l’ouverture sur le monde dominé par les occidentaux. il n’a pas importé les Valeurs de l’Empire, le Parti a gardé le pouvoir, il à mis au pas les kleptocrates, il a continue d’avoir une vision autonome souveraine .
Malgré quelques réformes très mineures apportées à son mode de vote et de prise de décision au cours des 80 dernières années, le FMI continue d’être dirigé par le G7, ce qui ne donne quasiment aucune voix aux autres pays. Le conseil d’administration du FMI compte 24 sièges, le Royaume-Uni, les États-Unis, la France, l’Allemagne, l’Arabie saoudite, le Japon et la Chine y occupant chacun un siège individuel – et les États-Unis ont le pouvoir d’opposer leur veto à toute décision importante.
Ceci nous ramène à la déclaration de Roosevelt reproduite en début de texte : « Le moment de l’histoire où nous nous trouvons est plein de promesses et de dangers. Le monde évoluera soit vers l’unité et une prospérité largement partagée, soit il se divisera en blocs économiques nécessairement concurrents. »
Roosevelt faisait référence à la division entre les États-Unis et leurs alliés/vassaux et l’Union soviétique. ais aujourd’hui, les mots de Roosevelt ont un nouveau contenu : le monde se divise, entre les États-Unis et leurs vassaux et un bloc émergent de nations du « Sud global » autour de la Chine
La « guerre froide » a pris fin avec l’effondrement de l’URSS en 1990, mais une autre guerre froide lui a succédé en 2010 quand les Etats Unis en crise ont ressenti la nécessité de cesser de favoriser le développement et la croissance des ambitions de leur principal rival stratégique: la Chine.
L’Ordre économique instauré en 1945 a fait des Etats Unis la première puissance mondiale, mais la logique interne de cette position a produit son affaiblissement :
-désindustrialisation
-endettement croissant, insolvabilité
-financiarisation et spéculation
-chute du consensus social et inégalites insoutenables
-pourrissement des mœurs et féminisation
-rentification généralisée
-obésité physique et morale , perte du gout de l’effort
-fuite dans le virtuel, l’imaginaire et les psychotropes
-surestimation et perte du contact avec la réalité
-disparition de l’épargne et de la prévoyance
Cela signifie que la forte domination militaire et financière des États-Unis et de ses alliés repose sur des bases relativement faibles en termes de productivité, d’investissement et de rentabilité.
Mais l’affaiblissement des uns ne fait pas la puissance et la solidité des autres: le déclin américain est la recette idéale pour une fragmentation du monde global et une multiplication des conflits mondiaux, ce n’est pas la recette pour creuser les fondations d’un nouveau système mondial ou même régional.
Revenons à Lagarde : « Le facteur le plus important qui influence l’utilisation de la monnaie internationale est la « solidité des fondamentaux ». En d’autres termes, d’un côté, la tendance à l’affaiblissement du bloc impérialiste va produire une croissance très lente, des chocs et des chaos récurrents dans le long terme, et de l’autre, l’expansion va continuer en Chine et en Inde.
Les cinq pays BRICS ont un PIB agrégé supérieur à celui du G7 en termes de parité de pouvoir d’achat . Et si l’on ajoute les nouveaux membres, l’écart se creuse encore davantage.
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Mais au sein des BRICS, c’est la Chine qui fournit l’essentiel du PIB des BRICS (17,6 % du PIB mondial), suivie de loin par l’Inde (7 %) ; tandis que la Russie (3,1 %), le Brésil (2,4 %) et l’Afrique du Sud (0,6 %) ne représentent ensemble que 6,1 % du PIB mondial. Il n’y a donc pas de partage équilibré au sein des BRICS.
Et puis il y a divergences des situations , contrairement au G7, qui poursuit des objectifs économiques de plus en plus homogènes sous le contrôle hégémonique ferme des États-Unis, le groupe BRICS est disparate en termes de richesse et de revenus et n’a aucun objectif économique positif unifié sauf peut-celui de s’éloigner de la domination des États-Unis et du dollar.
Sur le marché des changes la part du Yuan est passée de moins de 1 % il y a 20 ans à plus de 7 % aujourd’hui. Mais la monnaie chinoise ne représente toujours que 3 % des réserves mondiales de change, contre 1 % en 2017. Et la Chine ne semble pas avoir modifié la part du dollar dans ses réserves au cours des dix dernières années.
En outre, les institutions multilatérales qui pourraient constituer une alternative au FMI et à la Banque mondiale (contrôlés par l’Occident ) sont encore minuscules et faibles. Par exemple, la Nouvelle Banque de développement des BRICS, créée en 2015 à Shanghai, est dirigée par l’ancienne présidente de gauche du Brésil, Dilma Rousseff. On entend souvent dire que la NDB pourrait fournir un pôle de crédit opposé aux institutions impérialistes du FMI et de la Banque mondiale. Mais il reste encore beaucoup à faire pour y parvenir. Un ancien responsable de la Banque centrale sud-africaine (SARB) a commenté : « L’idée que les initiatives des BRICS, dont la plus importante jusqu’à présent a été la NDB, supplanteront les institutions financières multilatérales dominées par l’Occident est un rêve irréaliste ».
Et comme l’a récemment déclaré Patrick Bond : « Le rôle des BRICS dans la finance mondiale, qui consiste à parler à gauche et à marcher à droite, se reflète non seulement dans leur soutien financier vigoureux au Fonds monétaire international au cours des années 2010, mais plus récemment dans la décision de la Nouvelle Banque de développement des BRICS – censée être une alternative à la Banque mondiale – de décréter un gel de son portefeuille russe début mars, car sinon elle n’aurait pas conservé sa note de crédit occidentale de AA+. » Et la Russie détient 20 % des actions de la NDB.
Les BRICS sont un groupe hétéroclite de nations dirigées par des gouvernements qui n’ont aucune perspective internationaliste, et certainement pas une perspective fondée sur l’internationalisme de la justice, de la Raison et de la morale , ils sont dirigés, – beaucoup d’entre eux- , par des régimes autocratiques où les saalriés et les classes populaires n’ont que peu ou pas leur mot à dire ; ou par des gouvernements encore fortement liés aux intérêts du bloc impérialiste.
Si les BRIC’s écoutent les idées idioties des gens de gôche et des idéologues , fussent-ils Russes, alors ils iront dans le mur, pour vaincre les exces du Capital il faut être encore plus capitalistes que les capitalistes et connaitre leur système encore mieux qu’eux.
Trotski répétait souvent; et après lui Lambert:
Si tu veux vaincre les enfants du Tigre, alors il faut oser aller dans la tanière du Tigre.
EN PRIME
Lisez Michael Pettis , c’est un bon!
Il est facile de comprendre pourquoi de nombreux pays du BRICS hésitent à chercher une alternative au dollar.
Le groupe de neuf pays se compose de 5 économies excédentaires et de 4 économies déficitaires, avec des excédents en 2023 s’élevant collectivement à 3,5 fois les déficits.
Cela signifie que même si les pays BRIC’s étaient disposés à accumuler des actifs dans les pays des autres (et ils ne le sont pas), ils devraient néanmoins équilibrer leurs excédents collectifs en acquérant une énorme quantité d’actifs en dehors du groupe des BRIC’s. (Elles auraient été supérieures à 780 milliards de dollars en 2023).Étant donné que cela signifie principalement qu’ils doivent acquérir des actifs aux États-Unis et, dans une moindre mesure, au Royaume-Uni et au Canada, les BRIC’s sont collectivement très dépendants des comptes de capitaux ouverts des États-Unis, du Royaume-Uni et du Canada.
Si les États-Unis parvenaient à réduire leur déficit commercial, peut-être en imposant des contrôles sur la capacité des étrangers à équilibrer leurs excédents en acquérant des actifs américains, cela serait particulièrement douloureux pour les membres excédentaires des BRIC’s, mais beaucoup moins pour les membres déficitaires.
C’est pourquoi les membres du BRIC’s peuvent parfois fulminer contre le dollar, mais ne peuvent pas y faire grand-chose tant qu’ils doivent dégager d’importants excédents pour éviter des perturbations intérieures.
Le véritable risque pour la domination mondiale du dollar n’est pas que les pays excédentaires cherchent une alternative, c’est que les États-Unis eux-mêmes se lasseront d’enregistrer d’énormes déficits commerciaux qui représentent l’absorption de l’inverse des politiques industrielles et commerciales mises en œuvre à l’étranger, et prendront donc des mesures pour réduire, voire éliminer, ces déficits.
Si cette mesure est bénéfique pour le système commercial mondial et même, à long terme, pour les pays excédentaires, elle serait extrêmement perturbatrice à court terme pour ces derniers. C’est pourquoi ce que Washington fait au dollar est bien plus important que ce que font Moscou et Pékin.
Les pays excédentaires du BRIC’s sont, par ordre d’importance, la Chine (75 % des excédents collectifs de 2023), la Russie, le Brésil, les Émirats arabes unis et l’Iran. Les pays déficitaires sont l’Inde (76 % des déficits collectifs), l’Égypte, l’Afrique du Sud et l’Éthiopie.
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