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Editorial. L’euro ne tient que par des béquilles, un jour les béquilles seront tellement lourdes qu’elles précipiteront sa chute.

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L’euro est un échec. Plus il faudra d’artifices, de tromperies , de gadgets et de béquilles et plus son échec deviendra flagrant au point qu’il tombera quasi tout seul sous le poids de ses béquilles!

Bruno Bertez

Ci dessous une intervention de Charles Gave. lisez-la d’abord.

Bien sur Charles Gave a raison: l’euro repose sur une erreur intellectuelle de type moderne, progressiste qui consiste a croire que si on impose une monnaie commune entre des systèmes différents , ces sytèmes vont converger!

En quelque sorte les Signes produiraient le Réel.

Cela s’appelle marcher sur la tête ou si on est plus terre à terre mettre la charrue avant les boeufs.

En clair c’est une démarche magique de branleur qui prend ses fantasmes masturbatoires pour le monde réel de l’amour et le Perrier pour du champagne.

Moscovici est de ceux qui touchent pour penser et parler faux. Il fait partie du monde inversé qui prône l’inversion. Ces gens, ignares confondent la genèse réglementaire de la monnaie avec sa genèse logique, et conceptuelle.

On a eu beau donner cours forcé à l’euro , il n’a pu accomplir les fonctions qu’on lui avait prêtées, il n’a pu réaliser les rêves homogenisateurs de nos constructivistes! Et ce de la même manière que vous avez beau appeler un homme travesti « madame » , il ne deviendra jamais une femme!

Les Révolutionnaires constructivistes de 1789 ont eu beau appeler les Assignats « monnaie », ces bouts de papier ne sont jamais devenus une monnaie avec toutes les fonctions d’une monnaie. Les déséquilibres Target2 sont là pour nous rappeler l’échec de l’entreprise démiurgique qu’a constitué cet assemblage. Et ce n’est pas parce que l’on ne parle plus de Target 2 que le symptôme qu’il expose n’est plus un cancer!

La monnaie n’est pas concrètement, objectivement et réellement un produit d’en haut, le chartalisme est une imbécilité qui ne peut conduire un jour qu’à Weimar, ce qui est notre avenir; car nos systèmes sont des MMT déguisées, des chartalismes qui ne donnent pas leur nom.

Le chartalisme est un mode d’apparaitre de la monnaie, un mode trompeur , un piège dans lequel tombent à un moment donné les gouvernants et les sujets , mais ce n’est qu’un piège temporaire historique, à durée de vie limité, un piège dont on prend conscience précisement quand il se referme, quand la monnaie meurt, se détruit faute d’être désirée par les gens d’en bas. Sous cet aspect nos zozos dirigistes et constructivistes feraient bien de lire -enfin- Spinoza.

Le degré de liberté et de spoliation lente que ces pratiques dites monétaires offrent aux finances publiques et aux politiciens garantit leur disparition.

Leur durée de vie ne dépend que des artifices, des violences, des mensonges et du degré de cynisme des classes dirigeantes; laissez le marché obligataire européen libre, sans corset monétaire scélérat et l’euro saute dès le mois qui suit!

La coercition parcourra tous les degrés, et pourtant rien n’y fera : le jour ou on libérera les marchés obligataires euros et ou on laissera s’établir la vérité des prix, emportés, balayés par un rejet par un rejet puissant quasi-unanime, le marché obligataire, le crédit, tout ce qui est monétaire ou quasi monétaire en Europe implosera. Tout sera fracassé… jusqu’à ce que les gouvernements eux -même se décident à mettre fin à cette expérience.

L’euro est une promesse , un désir qui n’a jamais été tenue/satisfait et qui non seulement ne le sera pas de plus en plus mais le sera de moins en moins. Plus il faudra d’artifices, de tromperies , de gadgets et de béquilles et plus son échec deviendra flagrant au point qu’il tombera quasi tout seul sous le poids de ses béquilles!

La solution de la mutualisation qui est le nom pudique du Tiers Payant Allemand pour les Pays du Sud est une de ces béquilles, elle fera descendre un peu plus la pente; on suivra la ligne de plus grande pente de la facilité qui conduira au précipice.

Charles Gave Officiel-Institut des Libertés

La zone euro a créé, comme on pouvait s’y attendre, une contradiction gigantesque entre ce dont a besoin l’Allemagne comme taux d’intérêts et ce dont a besoin l’Europe du Sud.

L’Allemagne doit monter ses taux, faute de quoi l’inflation risque de devenir un vrai problème alors que toute hausse des taux condamne le Sud de l’Europe à une situation de trappe à dettes.

La seule solution serait de fédérer, de mutualiser toutes les dettes européennes, mais cela est interdit et par la Constitution allemande, par les traités fondateurs de l’Union Européenne et de la monnaie commune.

Qui plus est, cela ne règlerait en rien le manque de compétitivité de l’Europe du Sud, mais ferait durer l’agonie plus longtemps.

Mais, malgré l’interdiction formelle, je crains le pire. « Ils » vont essayer de mutualiser la dette européenne. C’est leur dernière cartouche et « ils » vont essayer de la tirer.

En attendant,  la BCE m’explique qu’elle va trouver une façon de faire baisser les taux italiens tout en faisant monter les taux allemands, ce qui me réjouit au plus haut point, tant c’est idiot.

En fait, l’Euro est mort en 2012, et ne survit que grâce à l’acharnement thérapeutique des Ignoramus/petits hommes gris/hommes de Davos comme Monsieur Moscovici qui l’ont construit qui ne peuvent admettre qu’ils ont eu tort.


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