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Editorial. Une semaine qui mérite intérêt, mais qui peut aussi être une semaine piège!

Ou que l’on tourne les yeux , on voit un monde chaotique destabilisé, fragile et … surévalué.

La semaine qui vient de s’écoulée pourrait être considéré comme une semaine de rupture.

Je serai tenté de la considérer comme telle, mais mon expérience m’incite à la prudence intellectuelle. Depuis plusieurs années les semaines de rupture se multiplient et se rapprochent et à chaque vous la continuité se rétablit, les ruptures sont oubliées. Ceux qui ont parié sur un changement de regime a chaque fois sont ridiculisés.

Un jour cependant la vraie rupture se produira mais il nest pas sur que qui que ce soit pourra la diagnostiquer en temps réel; bien souvent c’est longtemps après que l’on voit que « dorénavant ce n’est plus comme avant ».

Le 16 juillet de cette année il y a eu une cassure sévère avec une chute jusqu’au 5 Aout mais ceux qui ont alors diagnostiqué la fameuse rupture se sont trompés: le marché a par la suite remonté de plus belle, reprenant sa tendance haussière.

Les marchés financiers américains sont sur un nuage, ils lévitent, ils sont comme dans un rêve, sous une sorte de charme.

Dans ce type de situation les ruptures de linéarité peuvent intervenir, un jour plus rien n’est extrapolable ou dérivable. Mais le nombre de fausses ruptures est considérable car la capacité du système à maintenir l’euphorie par l’argent et la communication est incroyable. En tous cas elle rest régulièrement sous évaluée!

17 décembre – New York Times

: « Si vous demandez à de nombreux investisseurs de Wall Street, les réductions d’impôts sont sur le point d’être prolongées, la déréglementation est presque garantie, la réforme de l’immigration pour les travailleurs hautement qualifiés a un réel potentiel et le Département de l’efficacité gouvernementale (DOGE) du président élu Donald J. Trump pourrait bien réduire le déficit.

Les tarifs douaniers, en revanche, ne sont qu’une simple monnaie d’échange. Les expulsions d’immigrants seront probablement limitées, et il n’y a aucune chance que la nouvelle Maison Blanche interfère avec la Réserve fédérale indépendante.

L’espoir est au beau fixe sur les marchés financiers et dans les conseils d’administration des entreprises depuis le mois qui a suivi l’élection présidentielle. Mais cela repose souvent sur un pari : beaucoup d’optimistes choisissent de croire que les promesses de Trump qu’ils souhaitent voir se réaliser vont devenir réalité, tout en rejetant celles qu’ils considèrent comme néfastes pour l’économie comme de simples postures.

7 décembre – Wall Street Journal :

« Le marché semble au plus haut. Il n’y a aucune science à cela et les lecteurs devront en juger par eux-mêmes. Mais voici un tas d’éléments qui me font penser que des problèmes pourraient être imminents pour les actions – peut-être une correction, peut-être le début de quelque chose de plus important, mais au moins un obstacle sur la route. Les haussiers sont partout. Les baissiers sont difficiles à trouver. 

Les marchés exubérants ignorent une myriade de risques.

« La Fed a fait une concession à la réalité cette semaine, mais les responsables restent déterminés à ignorer les conditions financières extraordinairement souples, la résilience économique et les marchés en plein essor – tout en affirmant que leur politique est « considérablement restrictives ».

7 décembre – Axios :

« Les gestionnaires de fonds ont réduit leurs liquidités à un niveau historiquement bas et ont injecté de l’argent dans les actions américaines, déclenchant un indicateur qui, selon Bank of America Corp., pourrait être un signal de vente d’actions mondiales.

Le pourcentage de liquidités dans le total des actifs sous gestion est tombé à 3,9 % en décembre, un mouvement qui a été suivi par le passé par des pertes sur l’indice MSCI All-Country World, a déclaré le stratège Michael Hartnett. L’allocation aux actions américaines a bondi pour atteindre un niveau record de surpondération nette de 36 %, selon l’enquête de BofA. »

Comme je l’ai titré, Powell n’a pas accompli un pivot dans le sens restrictif, , il a négocié diplomatiquement un demi-pivot qui peut devenir un contrepied.

Sa crédibilité étant en jeu, Powell a dû faire quelques concessions 0 la réalité: : « Les risques de baisse sur le marché du travail semblent avoir diminué. » « L’inflation sur 12 mois a en fait évolué latéralement. » « L’inflation a de nouveau sous-performé par rapport aux attentes. » « Nous sommes à un point ou presque où il sera approprié de ralentir le rythme des ajustements supplémentaires. » « Quant à des réductions supplémentaires, nous allons chercher de nouveaux progrès sur l’inflation. » « Et tant que l’économie et le marché du travail sont solides, nous pouvons être prudents, lorsque nous envisageons de nouvelles réductions. » « C’est une nouvelle phase et nous allons être prudents à l’égard de nouvelles réductions. »

Et puis il y a eu la clownerie du plafond de la dette!

19 décembre – Wall Street Journal :

« Dans un message publié à 4 h 15 mercredi, Elon Musk a déclaré qu’un projet de loi de dépenses indispensable « ne devrait pas être adopté ». En début de soirée, le projet de loi était mort au Feuilleton, laissant le gouvernement se diriger vers un shutdown le week-end juste avant Noël. Les législateurs qui auraient pu sous-estimer la capacité de Musk à secouer Washington ont soudainement changé d’avis. Au cours de la journée de mercredi, Musk a fait pression sur le Congrès pour qu’il tue le projet de loi. Il a encouragé ses plus de 200 millions d’abonnés sur X… à appeler leurs représentants à voter contre, et il a averti que les républicains qui ont voté pour devraient perdre leur siège au Congrès dans deux ans. Il a également déclaré que le Congrès ne devrait pas adopter de nouvelle loi avant l’entrée en fonction du président élu Donald Trump, ce qui garantirait un shutdown partiel du gouvernement jusqu’au 20 janvier.»

21 DECEMBRE WASHINGTON (AP)

Face à l’échéance de la fermeture du gouvernement , le Sénat a précipité l’adoption finale tôt samedi d’un plan bipartisan qui financerait temporairement les opérations fédérales et l’aide en cas de catastrophe, abandonnant les demandes du président élu Donald Trump d’une augmentation du plafond de la dette pour la nouvelle année.

Le président de la Chambre des représentants, Mike Johnson, avait insisté sur le fait que le Congrès « respecterait ses obligations » et ne permettrait pas la fermeture des bureaux fédéraux avant les fêtes de fin d’année. Mais l’issue de la journée était incertaine après que Trump ait réitéré son insistance sur le fait qu’une augmentation du plafond de la dette soit incluse dans tout accord. Dans le cas contraire, a-t-il déclaré dans un message publié tôt le matin, que les fermetures « commencent maintenant ».

La Chambre des représentants a approuvé à une écrasante majorité le nouveau projet de loi de Johnson, par 366 voix contre 34. Le Sénat a travaillé toute la nuit pour l’adopter, par 85 voix contre 11, juste après la date limite. À minuit, la Maison Blanche a annoncé qu’elle avait cessé les préparatifs du shutdown.

La passion du Jeu et du Monopoly franchit de nouveau records

19 décembre – Bloomberg :

« Les banquiers s’attendent à ce que le volume des transactions mondiales dépasse les 4 000 milliards de dollars l’année prochaine, soit le plus haut niveau depuis quatre ans, stimulé par la promesse du président élu américain Donald Trump de réduire la réglementation, de réduire les impôts sur les sociétés et d’adopter une position globalement favorable aux entreprises. La valeur totale des fusions et acquisitions (M&A) a augmenté de 15 % par rapport à l’année dernière pour atteindre 3 450 milliards de dollars au 19 décembre de cette année, selon Dealogic…, se remettant d’un plus bas de la décennie d’environ 3 000 milliards de dollars au cours de la même période l’année dernière. »

20 décembre – Bloomberg :

« Un nouveau type de toxicomane apparaît aux réunions des Gamblers Anonymous dans tout le pays : des investisseurs accros aux transactions les plus risquées du marché. Aux Gamblers Anonymous du quartier de Murray Hill à Manhattan, un homme a qualifié les options de « crack cocaïne » du marché boursier. Un autre a déclaré avoir subi des centaines de milliers de dollars de pertes commerciales après avoir emprunté à un usurier pour doubler ses investissements en actions. Et un jeune homme a amené sa mère et sa petite amie pour fêter un an depuis son dernier pari. Ils faisaient partie d’un groupe d’environ 60 personnes, presque tous des hommes, qui étaient assis sur des rangées de chaises pliantes en métal dans un sous-sol d’église bondé ce soir-là. Certains ont partagé leur lutte contre la dépendance – pas sur des applications sportives ou dans les casinos de Las Vegas – mais en utilisant des applications de courtage comme Robinhood. »

Pendant ce temps sur les marchés

Le S&P 500 a chuté de 2,0 % (en hausse de 24,3 % depuis le début de l’année) et le Dow Jones a perdu 2,3 ​​% (en hausse de 13,7 %).

Les services publics ont reculé de 1,6 % (en hausse de 17,2 %).

Les banques ont chuté de 3,4 % (en hausse de 32,5 %) et les courtiers ont chuté de 3,6 % (en hausse de 43,5 %).

Les transports ont chuté de 4,9 % (inchangé).

Le S&P 400 des Midcaps a chuté de 4,7 % (en hausse de 12,3 %) et le Russell 2000 des petites capitalisations a chuté de 4,5 % (en hausse de 10,6 %).

Le Nasdaq 100 a perdu 2,3 ​​% (en hausse de 26,5 %).

Les semi-conducteurs ont chuté de 3,6 % (en hausse de 18,9 %).

Les biotechnologies ont chuté de 2,5 % (en hausse de 5,7 %).

Avec un lingot en baisse de 25 $, l’indice de l’or HUI a chuté de 6,0 % (en hausse de 15,1 %).

Les taux des bons du Trésor à trois mois ont terminé la semaine à 4,215 %.

Les rendements des obligations d’État à deux ans ont gagné sept pb à 4,31 % (en hausse de 6 pbd depuis le début de l’année).

Les rendements des bons du Trésor à cinq ans ont augmenté de 13 pbd à 4,38 % (en hausse de 53 pbs).

Les rendements des bons du Trésor à dix ans ont bondi de 13 pbs à 4,52 % (en hausse de 64 pbs).

On remarquera que le paradigme risk-on/risk-off c’est à dire la bascule entre les actions et les valeurs du Trésor qui servent de refuge quand l’appetit spéculatif diminue, n’a pas fonctionné.

La journée de mercredi a été révélatrice. Face à l’instabilité des devises brésiliennes et émergentes et à la montée en flèche des rendements des émergents et du reste du monde, , la demande de valeurs refuges du Trésor était inexistante. Les rendements des bons du Trésor à dix ans ont bondi de 12 points de base pour atteindre leur plus haut niveau depuis le pic de fin mai. La terrible « boucle infernale » du désendettement/deleveraging menace de prendre force – la faiblesse désordonnée des devises faibles oblige les banques centrales des marchés émergents à liquider leurs réserves internationales et principalement des bons du TrésorUS pour financer leur intervention sur le marché des changes.

Le spectre de liquidations massives par des banques centrales exerce ensuite une pression sur diverses positions à effet de levier sur les bons du Trésor, les MBS, les obligations d’entreprises, les obligations municipales, etc. – cela déclenche un désendettement sur les valeurs du Trésor américain et des ventes liées aux besoins de couverture. Il est intéressant de noter que l’écart entre les bons du Trésor à 2 ans et à 10 ans s’est sensiblement élargi de neuf points de base mercredi, atteignant son niveau le plus élevé depuis juin 2022. Les opérations sur la courbe des taux financées par effet de levier sont sous pression, tout comme la plupart des stratégies à effet de levier. Avec les actions frappées de plein fouet et les bons du Trésor et les matières premières sous pression, les stratégies dites de « parité de risque » à effet de levier ont dû passer une semaine difficile .

Je ne veux pas céder au catastrophisme car vous savez que je crois au pouvoir des gnomes de retarder l’inévitable, mais il semble qu’il existe un risque élevé de vague de réduction des risques et le désendettement qui en decoulerait pourrait prendre de l’ampleur à partir de maintenant.

Avec une inflation plus élevée, une Réserve fédérale divisée et plus agressive et alors que l’équipe Trump s’apprête à menacer le monde , les marchés euphoriques pourraient bien subir un accés de faiblesse brutal et rapide.

Les rendements des obligations à long terme ont gagné 12 pbs à 4,72 % (en hausse de 69 pbs).

Les rendements des MBS Fannie Mae de référence ont augmenté de 12 pbs à 5,82 % (en hausse de 54pbs).

Les rendements des Bunds allemands ont augmenté de trois points de base à 2,29% (en hausse de 26 points de base). Les rendements français ont ajouté quatre points de base à 3,08% (en hausse de 52 points de base). L’écart entre les obligations françaises et allemandes à 10 ans s’est élargi d’un point à 79 points de base

Les rendements italiens à 10 ans ont augmenté de cinq pbs à 3,45 % (en hausse de 26 pbs depuis le début de l’année).

Les rendements grecs à 10 ans ont augmenté de six pbs à 3,13 % (en hausse de 8 pb).

Les rendements à 10 ans de l’Espagne ont augmenté de cinq points de base à 2,98% (en baisse de 2 points de base).

Les rendements des Gilts britanniques à 10 ans ont bondi de 10 points de base à 4,51% (en hausse de 97 points de base). L’indice boursier britannique FTSE a chuté de 2,6% (en hausse de 4,5% depuis le début de l’année).

20 décembre – Bloomberg :

« Les coûts d’emprunt à long terme du gouvernement britannique approchent leur plus haut niveau depuis 1998, alors que les investisseurs peinent à déterminer dans quelle mesure la Banque d’Angleterre va réduire ses taux d’intérêt l’année prochaine. Le rendement des obligations à 30 ans a grimpé jusqu’à 5,16 % vendredi après avoir augmenté pendant sept séances consécutives, en route vers la clôture la plus élevée depuis 26 ans. En une semaine seulement, le marché est passé de parier sur la possibilité de quatre baisses de taux d’intérêt l’année prochaine à moins de deux, puis à nouveau à envisager la possibilité de trois. Au cœur du débat se trouve la question de la réponse des décideurs politiques au difficile mélange de pressions inflationnistes persistantes et de croissance atone au Royaume-Uni. »

L’indice boursier japonais Nikkei 225 a chuté de 1,9% (en hausse de 15,7% depuis le début de l’année). Les rendements japonais à 10 ans « JGB » ont ajouté deux points de base à 1,06% (en hausse de 45 points de base depuis le début de l’année).

Le CAC40 français a perdu 1,8% (en baisse de 3,6%).

L’indice boursier allemand DAX a chuté de 2,6% (en hausse de 18,7%).

L’indice boursier espagnol IBEX 35 a chuté de 2,4% (en hausse de 13,5%).

L’indice italien FTSE MIB a plongé de 3,2% (en hausse de 11,3%).

Les actions des marchés émergents étaient sous pression le reste du monde se disloque .

L’indice brésilien Bovespa a chuté de 2,0% (en baisse de 9,0%.

20 décembre – Bloomberg :

« Les marchés brésiliens ont rebondi en fin de semaine, dans un contexte de mesures extraordinaires de la banque centrale visant à freiner une liquidation de la monnaie qui se propageait sur les marchés du pays. Le real a gagné jusqu’à 1,4 % vendredi, effaçant brièvement les pertes hebdomadaires, après que les décideurs politiques sont de nouveau intervenus avec une vente au comptant et une vente aux enchères de lignes de crédit totalisant un total de 7 milliards de dollars… Ce sursis intervient après que la banque centrale est intervenue presque tous les jours au cours de la semaine dernière pour tenter de répondre à une forte demande de dollars américains. Elle a vendu 8 milliards de dollars lors d’enchères au comptant consécutives rien que jeudi, ce qui constitue la plus grande vente quotidienne de billets verts depuis au moins 1999. Elle a dépensé environ 17 milliards de dollars en ventes au comptant jusqu’à présent. »

L’indice mexicain Bolsa a été touché de 3,9% (en baisse de 13,6%).

Le Kospi sud-coréen a chuté de 3,6% (en baisse de 9,5%).

L’indice boursier indien Sensex a chuté de 5,0% (en hausse de 8,0%).

L’indice chinois Shanghai Exchange a reculé de 0,7% (en hausse de 13,2%).

L’indice turc Borsa Istanbul National 100 a chuté de 4,0% (en hausse de 30,2%).

Le crédit de la Réserve fédérale a diminué de 2,8 milliards de dollars la semaine dernière à 6,853 TN. Français Le crédit de la Fed a baissé de 2,037 TN $ par rapport au pic du 22 juin 2022. Au cours des 275 dernières semaines, le crédit de la Fed a augmenté de 3,126 TN $, soit 84 %. Le crédit de la Fed a gonflé de 4,042 TN $, soit 144 %, au cours des 632 dernières semaines. Ailleurs, les avoirs de la Fed pour les propriétaires étrangers de bons du Trésor et de dette d’agence ont augmenté de 6,6 milliards de dollars la semaine dernière pour atteindre 3,303 TN $. Les « avoirs en dépôt » ont diminué de 84 milliards de dollars en glissement annuel, soit 2,5 %.

Le total des actifs des fonds du marché monétaire a diminué de 19,6 milliards de dollars pour atteindre 6,751 TN $. Les fonds monétaires ont augmenté de 617 milliards de dollars sur 20 semaines (26 % en rythme annualisé) et de 865 milliards de dollars en glissement annuel (15,0 % en rythme annuel).

Le total des billets de trésorerie a peu changé à 1,157 TN $. Le CP a baissé de 106 milliards de dollars, soit 8,4 %, au cours de l’année écoulée.

Les taux des prêts hypothécaires fixes à 30 ans de Freddie Mac ont bondi de 12 pb cette semaine à 6,72 % (en baisse de 23 pb sur un an). Les taux à 15 ans ont augmenté de huit pb à 5,92 % (en hausse de 1 pb). L’enquête de Bankrate sur les coûts d’emprunt des prêts hypothécaires jumbo a fait état d’une hausse de 11 pb des taux fixes à 30 ans à 7,26 % (en hausse de 11 pb).

Les marchés des changes deviennent désordonnés. La force du billet vert fait des ravages

20 décembre – Bloomberg :

« Du Brésil à la Corée du Sud, les banques centrales des pays émergents forment une ligne de défense alors que la hausse du dollar pousse leurs devises à des plus bas de plusieurs années. La Banque centrale des Philippines surveille de près la baisse du peso et a intensifié ses interventions sur le marché des changes, a déclaré vendredi le gouverneur Eli Remolona.

La banque centrale du Brésil a dépensé près de 14 milliards de dollars la semaine dernière pour soutenir le real, tandis que la Banque d’Indonésie s’est engagée à protéger « hardiment » la roupie pour renforcer la confiance des marchés.

En Europe, la banque centrale de Hongrie a rejoint la tendance, augmentant le taux d’intérêt de son appel d’offres sur les swaps de devises étrangères pour calmer les marchés. Les autorités des économies en développement sont sur la défensive alors que la force du billet vert fait des ravages sur les marchés mondiaux… »

19 décembre – Bloomberg :

« Alors que la monnaie s’effondre au Brésil, propulsant les marchés du pays sous les projecteurs internationaux pour la première fois depuis des années, une sombre réalité s’installe pour les principaux conseillers économiques du président Luiz Inacio Lula da Silva. Ils sont, craignent-ils, impuissants à faire grand-chose pour arrêter la panique… La banque centrale a intensifié ses interventions sur les marchés des changes pour tenter d’endiguer les pertes dans un contexte de ce que le gouverneur Roberto Campos Neto a qualifié de sortie « atypique ». Elle est intervenue soit directement, soit par le biais de swaps presque tous les jours au cours de la semaine dernière, dépensant près de 14 milliards de dollars pour soutenir le real… Rien que jeudi, elle a vendu 8 milliards de dollars lors d’enchères au comptant consécutives – c’est la plus grosse vente quotidienne de dollars depuis au moins 1999, lorsque le Brésil a adopté un régime de taux de change flottant… »

18 décembre – Bloomberg :

« La Chine a renforcé son soutien à sa monnaie via le taux de référence quotidien après que la prudence de la Réserve fédérale concernant les futures baisses des taux d’intérêt a stimulé le dollar et envoyé le yuan offshore à son plus bas niveau depuis un an. La Banque populaire de Chine a fixé le soi-disant fixing au biais le plus fort depuis juillet par rapport à l’estimation moyenne d’une enquête Bloomberg jeudi. Cela a fait grimper le yuan offshore de 0,2 %. »

16 décembre – Reuters :

« Les sorties de capitaux des marchés chinois ont atteint un niveau record de 45,7 milliards de dollars en novembre, selon les données officielles de suivi des paiements transfrontaliers, alors que la victoire de Donald Trump à l’élection présidentielle américaine a perturbé les flux de portefeuille mondiaux. Les recettes transfrontalières des investissements de portefeuille ont atteint 188,9 milliards de dollars, tandis que les paiements ont totalisé 234,6 milliards de dollars, ce qui a entraîné le plus grand déficit mensuel jamais enregistré… »

16 décembre – Wall Street Journal :

« Face à la montée des frustrations sociales et des troubles publics, les dirigeants chinois renforcent les mesures de sécurité et étouffent les opinions discordantes sur la santé économique du pays. Une série d’attaques meurtrières en Chine ces dernières semaines… a déstabilisé les responsables et les citoyens ordinaires, faisant craindre que la stagnation de la croissance ait joué un rôle dans l’alimentation des troubles et même des explosions de violence, dans un contexte d’augmentation des protestations publiques contre les griefs économiques. En réponse, le responsable de la sécurité du Parti communiste a ordonné le mois dernier des efforts à l’échelle nationale pour « résoudre les conflits à la base et les étouffer dans l’œuf ».

17 décembre – Reuters :

« Les dirigeants chinois ont convenu la semaine dernière de relever le déficit budgétaire à 4 % du produit intérieur brut (PIB) l’année prochaine, son plus haut niveau jamais enregistré, tout en maintenant un objectif de croissance économique d’environ 5 %… Le nouveau plan de déficit se compare à un objectif initial de 3 % du PIB pour 2024, et est conforme à une politique budgétaire « plus proactive » décrite par les principaux responsables après la réunion du Politburo de décembre et la Conférence centrale sur le travail économique (CEWC) de la semaine dernière… »

16 décembre – Bloomberg :

« Le Premier ministre chinois Li Qiang a exhorté les responsables du gouvernement à mener à bien rapidement les tâches économiques clés pour l’année à venir, après que les principaux dirigeants ont annoncé des mesures de relance plus fortes pour 2025. Li a déclaré que les ministères doivent être proactifs et agir « le plus tôt possible » dans l’exécution des plans définis lors de la conférence centrale sur le travail économique…, à la suite d’une réunion du cabinet qu’il a présidée… »

18 décembre – Reuters :

« Le won sud-coréen a chuté jeudi à son plus bas niveau depuis 15 ans, plombé par un sentiment d’aversion au risque après la position prudente de la Réserve fédérale américaine sur de nouvelles baisses des taux d’intérêt, ainsi que par l’incertitude politique intérieure. »

Sur la semaine, l’indice du dollar américain a gagné 0,6% à 107,621 (en hausse de 6,2% depuis le début de l’année).

Sur la semaine, le peso mexicain a progressé de 0,3%.

À la baisse, le rand sud-africain a baissé de 2,4 %, le dollar néo-zélandais de 1,9 %, le dollar australien de 1,7 %, le yen japonais de 1,7 %, la couronne norvégienne de 1,6 %, le dollar canadien de 0,9 %, le won sud-coréen de 0,8 %, l’euro de 0,7 %, le dollar de Singapour de 0,5 %, le real brésilien de 0,5 %, la couronne suédoise de 0,5 %, la livre sterling de 0,4 % et le franc suisse de 0,1 %. Le renminbi chinois (onshore) a baissé de 0,30 % par rapport au dollar (en baisse de 2,68 % depuis le début de l’année).

Sur les matières premières

18 décembre – Bloomberg :

« Les contrats à terme sur le cacao ont dépassé les 12 000 dollars la tonne à New York, atteignant un nouveau record dans un contexte d’inquiétudes croissantes concernant la réduction de la production en Côte d’Ivoire, premier producteur. Le contrat le plus actif a augmenté jusqu’à 7,4 % pour atteindre 12 636 dollars la tonne… La flambée des prix — les contrats à terme de New York ont ​​triplé cette année — a également poussé les entreprises hors du marché… »

L’indice Bloomberg des matières premières a baissé de 1,1 % (en baisse de 1,1 % depuis le début de l’année).

L’or au comptant a glissé de 1,0 % à 2 623 $ (en hausse de 27,1 %).

L’argent a chuté de 3,4 % à 29,5195 $ (en hausse de 24,1 %).

Le brut WTI a chuté de 1,83 $, soit 2,6 %, à 69,46 $ (en baisse de 3 %).

L’essence a perdu 3,0 % (en baisse de 8 %), tandis que le gaz naturel a bondi de 14,3 % à 3,748 $ (en hausse de 49 %).

Le cuivre a chuté de 2,3 % (en hausse de 5 %).

Le blé a chuté de 3,5 % (en baisse de 15 %), tandis que le maïs a gagné 1,0 % (en baisse de 5 %).

Le bitcoin a chuté de 4 150 $, soit 4,1 %, à 97 635 $ (en hausse de 130 %).

18 décembre – Bloomberg :

« Le cofondateur et président de MicroStrategy Inc., Michael Saylor, déclare que le fabricant de logiciels de l’ère du point-com a transformé ses plans de proxy Bitcoin à effet de levier pour se concentrer davantage sur les titres à revenu fixe pour lever des capitaux afin d’acheter la cryptomonnaie… « Nous avons 7,2 milliards de dollars de conversions, mais 4 milliards de dollars d’entre eux sont essentiellement des actions, elles passent par le prix d’exercice, le prix d’achat, et elles se négocient avec un delta d’environ 100 %, elles ressemblent à des actions », a déclaré Saylor… « Nous aimerions revenir en arrière et créer un effet de levier plus intelligent au profit de nos actionnaires ordinaires. »

MicroStrategy est devenu une histoire d’investissement majeure cette année, car elle a accéléré un plan non conventionnel lancé fin octobre pour lever 42 milliards de dollars uniquement pour acheter et détenir la cryptomonnaie au cours des trois prochaines années. »


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