Vous avez remarqué que je n’ai pas accueilli négativement la nomination de Michel Barnier.
Le couple passe la main; Barnier a une stature, il est respectable, c’est la fin d’une forme de macronisme .
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brunobertezautresmondesbrunobertez
Le Père, les adultes reprennent le pouvoir , un beau combat en perspective.
J’analyse la venue de Barnier comme une sorte de mise sous tutelle du couple Macron-Trogneux.
La gravité de la situation a obligé Macron à une concession majeure qui ne se formule pas en terme politicien mais en terme analytique; il a du accepter d’être dépossédé, d’être privé de son phallus scintillant de fils tout puissant.
Il a du se résigner à nommer un homme qu’il ne vas pas contrôler . un homme qui a une étoffe, une colonne vertébrale, des soutiens réels au plus haut niveau de la politique, et qui en outre sera respecté au niveau européen.
Les conseillers de Barnier sont de bonne qualité.
Macron va trouver à qui parler , quelqu’un qui est au dessus de son propre niveau.
Je ne suis pas d’un camp , je salue simplement la déchéance de Jupiter et de sa séductrice.
Barnier est compatible avec le Président Macron. Il fait partie de la bande des quatre, Juppé, Raffarin, Jean Jacques de Peretti.
Il a de l’expérience, il est respectable.
Mais une forte personnalité, qui ne sera pas compatible au plan personnel avec le couple Macron-Trogneux— bruno bertez (@BrunoBertez) September 5, 2024
C’est une concession forte de Macron il abandonne une grosse partie de son pouvoir , il partage, il se coupe un bras!
Blessure narcissique terrible.
On passe d’un système féodal fondé sur l’allégeance et la dépendance à un système bourgeois d’objectivisation du pouvoir.— bruno bertez (@BrunoBertez) September 5, 2024
Depuis le mois de mai 2021 j’attends cette nomination de Michel Barnier au poste de premier Ministre comme en atteste le Tweet reproduit ci dessous par un lecteur fidèle.
Pour moi la nomination de Barnier s’analyse comme une cohabitation.
Les éléments de mon analyse sont reproduits dans la série de Tweets ci dessous.
Si Barnier est bien l’homme que je décris, alors nous renouons un fil historique , un fil qui a été coupé par un adolescent pervers nourri d’idées théoriques mal assimilées sur la modernité et la post modernité , sur la toute puissance de la Com et sur la possibilité transhumaniste de « casser les codes », c’est dire de reprogrammer l’humain.
Pour moi Barnier, je ne le jugerai pas sur ses décisions car sur ce point plusieurs conceptions, plusieurs choix sont possibles, et de toute façon aucune ne conviendra à la solution de problèmes fondamentaux, non je le jugerai sur son attitude, sur son positionnement face à Macron et à ses médias.
Si Barnier sacrifie à l’allégeance, au « plaire », à la séduction, alors il aura échoué; j’attends de lui une attitude à la Raymond Barre ou à la Balladur.
Terrible blessure pour Macron il aura tout essayé, hommage: au libéralisme a la finance au jeunisme au wokisme a la sodomie pour finir par devoir appeler au secours un vieux male blanc, un vieux cheval de retour, un vieux cacique de la politique traditionnelle française!
Maxime Tandonnet explique pourquoi lui aussi « porte un regard favorable sur l’expérience Michel Barnier à Matignon ».
Réponse au reproche d’avoir changé d’avis ou de m’être contredit
Publié le 7 septembre 2024 par maximetandonnet
Depuis quelques jours, me parvient une avalanche de messages, notamment sur X-ex-twitter, me reprochant d’avoir changé d’avis. Depuis des années, je rejette vivement toute alliance entre la droite classique et le macronisme et aujourd’hui, voilà que je porte un regard favorable sur l’expérience Michel Barnier à Matignon.
A cette critique, je souhaiterais répondre:
1)-Elle est bien compréhensible et ne me surprend évidemment pas.
Mais:
2)-Quand, dans une situation dramatique, une personne honnête tente quelque chose pour sortir le pays du chaos, dans un contexte épouvantable, il est difficile voire impossible de camper sur une position de refus catégorique.
3)-Dans tous les écrits sur le sujet, notamment le Figaro, j’insiste sur le caractère extrêmement précaire de l’opération, son manque de bases démocratiques, les préoccupations qui restent les miennes en particulier le risque évident en cas d’échec, de laisser le monopole de l’opposition au RN et à LFI et en 2027, possiblement le pouvoir à ce dernier et ses alliés (à la faveur d’un duel avec le RN).
4)-Le cas de figure qui survient, par la force de l’histoire, est bien différent d’une allégeance de la droite au macronisme ou « accord de gouvernement » (ou félonie) que j’ai toujours condamnés. A la suite de la dissolution, c’est Jupiter foudroyé qui s’en remet à Michel Barnier – évidemment avec l’arrière pensée de lui refiler la « patate-chaude » – et lui abandonne « les pleins pouvoirs » en politique intérieure. En tout cas, c’est ainsi que je le comprends. Le piège est évident. La question, c’est de réussir à le déjouer.
5)-La chose est faite, il convient de laisser sa chance à M. Barnier, auquel on peut tout reprocher mais pas un manque de courage, et ne juger qu’en fonction de la tournure des événements, sa capacité à gouverner vraiment, à tenir tête à Jupiter et les siens et à ouvrir un cycle de retour à la confiance. Et nous savons combien cela s’annonce difficile. Lui mettre les bâtons dans les roues en jouant l’opposition systématique serait peu responsable (de ma part!)
6)-« En politique, le choix n’est pas entre le bien et le mal, mais entre le préférable et le détestable« . Raymond Aron.
MT