Mohamed El-Erian n’est pas un fin observateurs des marchés, son record est plutôt médiocre.
Ne prenez donc pas ses remarques sur l’or pour un conseil implicite de marché, non prenez-les plutôt comme une indication que l’or inquiète les observateurs de l’establishment et même les gnomes; car je vous rappelle que Mohamed en son temps a failli être gnome, il a été nominee pour être à la tête de la Fed.
C’est vrai que cette fois l’or a un comportement atypique anormal et qu’il ne semble plus corrélé aux paramètres habituels.
Ceci me confirme dans mon diagnostic que nous sommes dans une phase de transition de long terme, pas conjoncturelle; ce sont les invariants qui bougent, ce sont les plaques tectoniques du système qui bougent.
Mon idée depuis plusieurs mois, -je vous l’ai expliqué en son tems- mon idée est que l’or a pris conscience de l’explosion des dettes partout dans le monde aussi bien l’Occidental que le Chinois.
Et sous cet aspect il me semble qu’il est devenu « un actif tous terrains » capable de reagir aux évènements habituels courts certes mais aussi d’avoir une tendance longue plus solide qu’avant cette prise de conscience de l’inexorable montée des dettes; le court c’est la spéculation et les mains faibles, le long ce sont les mains solides qui accumulent méthodiquement tout en essayant d’optimiser les prix de revient.
Extrait de la chronique de Mohamed El-Erian dans le FT
@FT sur « pourquoi l’Occident devrait prêter plus d’attention à la hausse du prix de l’or » :
« Ce qui se passe avec le prix de l’or n’est pas seulement inhabituel en termes d’influences économiques et financières traditionnelles.
Cela va également au-delà des influences géopolitiques strictes pour saisir un phénomène plus large qui prend une ampleur séculaire.
À mesure que ce phénomène s’enracine plus profondément, il risque de fragmenter matériellement le système mondial et d’éroder l’influence internationale du dollar et du système financier américain.