Lors du sommet de Londres tenu le 2 mars 2025, les dirigeants européens et alliés de l’Ukraine, réunis autour du Premier ministre britannique Keir Starmer et du président ukrainien Volodymyr Zelensky, ont abordé la question de la sécurité de l’Ukraine et de l’Europe dans un contexte marqué par les tensions avec les États-Unis sous Donald Trump.
Voici ce qui a été décidé concrètement, sur la base des informations disponibles ; on en saura plus dans les jours à venir quand les langues se délieront, en particulier les langues allemandes.
La seule mesure concrète, la proposition d’une trêve est nulle et non avenue, on sait de la bouche même de Poutine qu’il ne peut en être question.
- Soutien militaire continu à l’Ukraine : Les participants ont réaffirmé leur engagement à maintenir une aide militaire à l’Ukraine face à l’invasion russe. Keir Starmer a souligné que cette assistance perdurerait « tant que la guerre continue », avec un accent sur le renforcement de la position de Kiev.
- Pression économique accrue sur la Russie : Il a été convenu d’intensifier les sanctions et les mesures économiques contre Moscou pour limiter ses capacités à poursuivre le conflit.
- Proposition d’une trêve initiale : La France et le Royaume-Uni ont proposé un plan visant une trêve d’un mois, spécifiquement « dans les airs, sur les mers et les infrastructures énergétiques », selon Emmanuel Macron. Cette initiative, qui ne couvre pas immédiatement les combats au sol en raison de la difficulté à les surveiller sur un front étendu, vise à poser les bases de négociations plus larges. Cependant, des divergences subsistent : le Royaume-Uni a nuancé cette proposition le lendemain, indiquant qu’aucun accord précis n’avait été finalisé sur les contours exacts de cette trêve.
- Renforcement des capacités de défense européennes : Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, a insisté sur l’urgence de « réarmer l’Europe », annonçant un plan global à présenter lors du sommet extraordinaire de l’UE le 6 mars à Bruxelles. Plusieurs dirigeants, dont Macron, ont plaidé pour porter les dépenses de défense à 3-3,5 % du PIB (contre environ 2 % actuellement), en réponse au désengagement potentiel des États-Unis.
- Coopération avec les États-Unis et inclusion de l’Ukraine dans les négociations : Les Européens ont convenu que toute solution de paix devait inclure l’Ukraine dans les discussions et être soutenue par les États-Unis, malgré les incertitudes sur la politique de Trump. Starmer a évoqué une « coalition des bonnes volontés » pour défendre un futur accord, tandis que Mark Rutte, secrétaire général de l’OTAN, a confirmé que plusieurs pays européens augmenteraient leurs budgets de défense.
En somme, le sommet est un exercice d’équilibrisme, il n’a pas abouti à la création d’un nouveau bloc militaire européen ou à un plan de paix définitif, mais il a tenté de consolidé l’ancienne stratégie de « paix par la force » :
-soutenir militairement l’Ukraine,
-préparer une trêve mesurable,
-renforcer la défense européenne
-tout en cherchant à maintenir un lien avec Washington.
Ces décisions restent toutefois à concrétiser dans les semaines à venir, notamment lors du sommet du 6 mars, et dépendent de l’évolution des négociations avec les États-Unis.