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Reflexion de Charles Gave, la kaposphère!

Dans les camps de concentration de l’Allemagne nazie et de l’Union Soviétique régnaient en maître les Kapos.

Leur rôle était de surveiller les autres détenus pour pouvoir dénoncer au plus vite ceux qui avaient l’idée farfelue de s’opposer aux vrais chefs du camp (du bien ?).

Les « récompenses » pour les Kapos se trouvaient dans le fait qu’ils avaient deux assiettes de soupe le soir à la place d’une, l’assurance qu’ils seraient tués parmi les derniers mais surtout et enfin qu’ils avaient droit de vie et de mort sur les gens qui vivaient dans la même baraque qu’eux, ce qui est extrêmement valorisant.

Comme chacun le sait aussi, dans les camps, il y avait parfois des détenus de droit commun et c’est souvent parmi eux que les chefs du camp du bien choisissent ceux qui allaient surveiller le reste des détenus et dénoncer les brebis galeuses. Mais en France, les intellectuels n’ont jamais reculé devant leur devoir. Ils sont toujours nombreux à postuler les postes de Kapo. Le seul moment où le pouvoir a besoin de personnes avec des casiers judiciaires pour remplir une position  est bien entendu pour le poste de chef-Kapo, à la Présidence du Conseil Constitutionnel.

Pour ceux qui veulent en savoir plus sur ces personnages, je ne saurais trop recommander la lecture d’une Journée d’Ivan Denissovitch de Soljenitsyne ou « la plaisanterie » de Kundera.

Étant d’un âge avancé, j’ai pu constater que le Kapo était nécessaire à tous les pouvoirs totalitaires et que les dénonciations de ceux qui pensaient mal par les petits Kapos ont été une caractéristique constante de la vie intellectuelle française depuis toujours, tant il est vrai que le totalitarisme engendre les kapos comme certains nuages portent la grêle en eux.

Dans cet esprit, il ne faut jamais oublier que le totalitarisme et le génocide ont été inventés en France par de petits bourgeois médiocres qui voulaient créer un « homme nouveau » et qui du coup, étaient toujours d’accord pour massacrer les hommes « anciens » qui se trouvaient très bien tels que Dieu les avait créé.

Que le lecteur me permette de citer par ordre historique quelques dénonciations d’esprits libres qui ont eu lieu en France en y ajoutant les Kapos de service à l’origine de la dénonciation.

A la fin des années 40, Kravchenko, dissident, ex haut fonctionnaire soviétique, avait publié un livre « j’ai choisi la Liberté «, première dénonciation du goulag soviétique.  Il fut attaqué en justice par le parti communiste français, soutenu par toute la gauche française menée par les Kapos de service de l’époque tels Thorez, Duclos, Aragon, Simone de Beauvoir etc.    (Citations de Sartre :« il ne faut pas désespérer Billancourt » et « le Marxisme est l’horizon indépassable de la pensée humaine »). Ils perdirent leurs procès, ce qui prouve qu’il y a eu des moments dans l’histoire de notre pays pendant lesquels la justice était indépendante.

A la fin des années 70, Soljenitsyne. avec le médiocre Jean-Daniel dans le rôle du Kapo, lors d’une émission de Bernard Pivot, s’est vu accuser d’intervenir dans les élections françaises et donc de gêner l’Union de la gauche par la publication de ses livres.

Le journal « Le Monde » est resté célèbre pour son grand titre lorsque les Khmers rouges prirent le pouvoir Cambodge avec le titre « Phnom-Penh délivré, accueille avec enthousiasme ses libérateurs »

Bref, les Kapos dans l’histoire intellectuelle de la France ont toujours été légion et n’ont jamais failli à leurs obligations quand il s’agissait de dénoncer ceux qui ne pensaient pas comme il le fallait.

Ce qui m’amène à la période actuelle. J’ai essayé de montrer dans l’un de mes livres « La vérité vous rendra libre » chez Pierre de Taillac, éditeur, qu’une tentative de prise de pouvoir de nature totalitaire par une soi -disant élite mondialiste avait eu lieu après la chute du mur de Berlin et qu’elle allait probablement échouer. Et elle est heureusement en train d’échouer, ce qui n’est pas l’objet de cet article.

Revenons à l’essentiel. Toute tentative totalitaire commence toujours par une prise de contrôle du « Logos » et donc par la création d’une Novlangue (cf. Orwell)), ce qui, comme le disait Soljenitsyne, permet de repérer immédiatement ceux qui refusent d’utiliser la Novlangue et donc de les éliminer avant qu’ils ne deviennent dangereux pour les puissants.

Le rôle principal des Kapos est donc double identifier le plus tôt possible les esprits libres de façon à pouvoir les éliminer avant qu’ils n’aient pu se créer des disciples. Exclure de tout débat public ceux qui ne partagent pas les buts de la classe dominante. Et donc, les totalitarismes sont toujours marqués par l’émergence de nombre de petits Kapos chargés de mettre au pas ceux qui veulent continuer à parler et à penser librement.

Depuis des années, tous ces bienfaiteurs de l’humanité m’ont rangé dans la « fachosphère ». endroit épouvantable où la bête Immonde au ventre fécond continue de déverser sa progéniture. Je n’ai donc pas droit à la parole dans les endroits contrôlés par eux, mais je m’en réjouis puisque cela confirme aux yeux de tous ceux qui ne font pas partie de la Kaposphere que j’ai quelque chose à dire. Comme le disait un humoriste : « Il n’y a pas de plaisir plus subtil que celui de se faire traiter d’ordure par un salaud ».

A toutes fins utiles, pour ces incultes, je rappelle que la définition du fascisme a été fournie fort aimablement par Mussolini et la voici « Tout par l’Etat, tout pour l’Etat, rien en dehors de l’Etat ».

Mélenchon est un fasciste, moi je suis un Liberal.

J’ai dans mon bureau les portraits de Raymond Aron, Locke, Montesquieu, Tocqueville, Milton Friedman, Henri de Jouvenel, Alfred Sauvy, Rueff et de quelques autres du même acabit. Rétrospectivement, aux yeux des Kapos, ils sont sans aucun doute membres honoraires de la fachosphère. En ce qui me concerne, je les ai toujours considérés comme mes maîtres à penser et j’essaye de leur être fidèle.

Comme mes maîtres, je suis et je resterai un libéral qui veut protéger la suprématie de l’individu sur l’État (l’homme naît avec des droits inaliénables…), je hais la censure et tous les totalitarismes, je dirai toujours ce qu’il me semble devoir dire, sans en craindre les conséquences et j’admets parfaitement que chacun ait le droit de ne pas être d’accord avec moi. Je sais donc qui je suis, pourquoi j’agis et d’où je parle, mais est-ce le cas pour les Kapos ?

A ce point du raisonnement, la question suivante se pose en effet : mais qu’est qui fait agir les membres de la Kaposphere ? C’est là une question très difficile, tant il est impossible de comprendre logiquement pourquoi certaines personnes pensent de travers.

Pour y répondre, il me faut remonter à leur personnage tutélaire, Judas Iscariote. Judas trahit le Christ et le livre aux grands prêtres pour quelques pièces d’argent. Il sait que le Christ est la Vérité, et il le trahit. Pourquoi ? On peut trouver plusieurs explications, non mutuellement exclusives et les voici. Judas n’accepte pas la Vérité. C’est le cas du Cardinal grand inquisiteur d’Espagne dans les frères Karamazov, le roman de Dostoïevski, qui refuse d’admettre que l’Amour et la Liberté doivent mener le monde. Pour lui, la solution se trouve dans le cynisme et le mensonge. Comme le grand inquisiteur, Judas attendait peut-être un messie terrestre. Judas voulait être invité dans les dîners en ville donnés par les Pharisiens à Jérusalem et en avait assez de ne rompre le pain qu’avec des prostituées et des petites gens, même si le vin était bon. En termes simples, il voulait cesser d’être un marginal et faire carrière. Judas était tout simplement jaloux.

Le Christ avait choisi Pierre comme chef de l’église à venir et parmi tous ses disciples, préférait Jean. Et tout ce qui était demandé à Judas était de s’occuper du portefeuille du groupe, ce qui était rentable mais guère valorisant. Judas était certain que tout cela allait se terminer mal pour le Christ et pour lui. En trahissant le Christ, il sauve potentiellement sa peau. Et enfin, Judas était peut être financièrement corruptible et a cédé à l’appât du gain.

Si le lecteur accepte cette petite typologie, tout devient clair.

D’abord, le Kapo de base sait qu’il trahit et qu’il est un salaud, mais il se convainc qu’il n’y a que des salauds sur cette terre et que le but de tout être normalement intelligent est de survivre, les moyens pour y arriver important peu.

Le kapo est facilement Darwinien. Il se convainc aussi que tout le monde pense comme lui et que ceux qui ne semblent pas d’accord sont juste des hypocrites. Il faut donc les démasquer pour les empêcher d’embrouiller le peuple. Il est persuadé que le pouvoir en place est légitime, la preuve en étant que ce pouvoir a su reconnaître ses mérites, à lui.

Toute personne qui conteste le pouvoir le met en cause, lui, ce qui est la preuve que les contestataires doivent être supprimés. Et enfin, Il a deux assiettes de soupe de plus que le reste des gens dans le Stalag, ce qui lui donne un agréable sentiment de supériorité.

Et voici le moment pour moi de demander de l’aide à mes chers lecteurs.

La Kaposphere en France est immense et bloque tout. Je suis certain que si nous disposions d’une bonne cartographie des endroits où sévissent les Kapos, cela nous serait très utile pour mieux comprendre ce qui se passe dans notre pays et qui obéit à qui et pourquoi. Les Kapos ont fait des fiches sur nous (Wikipédia), nous devrions en avoir sur eux…sinon, on continuera à se faire avoir à chaque tournant.

Je lance donc une espèce de concours afin de créer un trombinoscope de la Kaposphere en France où devront figurer non seulement les plus connus, mais aussi peut être leurs chefs et surtout leurs grands chefs, ceux qui payent. Pour les repérer, c’est facile : allez sur leurs sites et vérifiez qu’ils utilisent les mot fachosphère et extrême droite pour qualifier d’honnêtes gens. S’ils le font, ce sont des Kapos. Amis de l’IDL, au travail. Il nous faut un organigramme des Kapos français, non pas pour les punir ou les éliminer mais simplement pour que chacun sache pour qui ils défendent les idées qu’ils défendent et qui les paye. L’organigramme des Kapos  américains commence à être public. Nous devons identifier les nôtres.


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