Les flux d’exportation du pétrole russe, ainsi que ses prix, pourraient changer de manière significative dans le contexte d’un éventuel assouplissement des sanctions américaine;
Cet assouplissement a commencé à être discuté dans les médias occidentaux .
Le 10 mars, Bloomberg a rapporté que les conseillers de Donald Trump travaillaient sur un plan visant à assouplir les restrictions sur les matières premières en provenance de Russie, y compris sur le plafond des prix du pétrole.
La nouvelle administration de la Maison Blanche mise sur l’assouplissement des restrictions anti-russes, notamment pour maintenir un équilibre entre l’offre et la demande , estiment les experts du secteur. Selon eux, il est tout à fait possible que le pétrole et les produits pétroliers de la Fédération de Russie, que l’Europe a rejetés de manière imprudente, finissent par se diriger vers les États-Unis .
Les représentants de la Russie et des États-Unis , lors d’une réunion à Riyad en février, ont convenu d’établir un dialogue sur la reprise de la coopération économique.« Des accords ont été conclus pour établir un dialogue afin de convenir des moyens de reprendre la coopération dans l’économie, y compris l’énergie, l’espace et d’autres domaines d’intérêt mutuel », indique le communiqué final
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Réunion de Riyad
En outre, il a été rapporté qu’en plus des négociations américano-ukrainiennes, des représentants de l’administration présidentielle américaine prévoient de rencontrer la délégation russe.Référence Izvestia
Le plafond de prix pour le pétrole brut russe a été introduit par les pays de l’UE (à l’exception de la Hongrie), les membres du G7 (Grande-Bretagne, Allemagne, Italie, Canada, France, Japon et États-Unis) et l’Australie à partir du 5 décembre 2022. Le prix maximum fixé par les pays occidentaux était de 60 dollars le baril. En février 2023, un plafond de 100 $ le baril a été instauré pour les produits pétroliers « légers » (gazole, essence) et de 45 $ le baril pour les produits « foncés » (fioul).
Il était prévu que le fonctionnement du mécanisme serait évalué tous les deux mois en fonction de l’évolution du marché. De plus, après chaque modification du coût maximum, il devait y avoir une période de transition de 90 jours avant son entrée en vigueur. Toutefois, les restrictions fixées fin 2022 et début 2023 n’ont pas changé depuis leur introduction.
Le 4 mars , des droits d’importation de 25 % imposés par décret de Donald Trump au Mexique et au Canada, ainsi qu’une surtaxe supplémentaire de 10 % sur les produits en provenance de Chine (désormais 20 % pour la Chine au total), sont entrés en vigueur.
Il convient de noter que le Canada et le Mexique étaient les principaux fournisseurs de pétrole et de produits pétroliers aux États-Unis. Jusqu’en 2022, la troisième place était partagée par la Russie et l’Arabie saoudite ,selon WMT Consult.
La consommation quotidienne de pétrole aux États-Unis est d’environ 20 millions de barils par jour, avec une production, selon l’Energy Information Administration du ministère de l’Énergie du pays, de 13,4 millions . Selon la même agence, les exportations s’élèvent à environ 4 millions de barils et les importations à 6,5 millions.
